A Sierre, la violence des banlieues françaises inspire un réseau de trafiquants de drogue

Publié le 18 février 2025 à 04:00. / Modifié le 18 février 2025 à 08:08.
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La violence des banlieues françaises a atteint le Valais. Comme le craignaient les forces de l’ordre, les phénomènes liés au trafic de drogue, que l’on constate dans les cités de l’Hexagone depuis des années, ont remonté le Rhône. Délinquance, violence, intimidation: après dix-huit mois d’enquête, la police valaisanne a démantelé, à Sierre, un réseau d’une trentaine de trafiquants – dont de nombreux mineurs – qui usait de ces stratagèmes. Sa particularité? Comme à l’international, il était méticuleusement organisé selon une structure pyramidale.

«Pour la première fois, nous avons affaire à un groupe organisé à la manière des banlieues françaises, avec tous les codes qui vont avec ce type de délinquance», reconnaît Patrick Tissières, le chef de la section des stupéfiants des forces de l’ordre valaisanne. Son commandant, Christian Varone précise: «Il ne s’agit pas d’une bande de jeunes qui dealaient pour payer leur consommation personnelle. L’organisation était stricte. Chaque membre du réseau avait un rôle bien défini pour faire un maximum de chiffre d’affaires.» En trois ans, la police valaisanne estime que le réseau a vendu au moins une demi-tonne de haschich et plus de 2 kilos de cocaïne. Ces volumes inédits en Valais «ont pu générer un chiffre d’affaires à la revente en rue de plus de 4 millions de francs pour le haschisch et de plus de 175 000 francs pour la cocaïne», détaillent les forces de l’ordre.