« Les analyses toxicologiques ont par ailleurs permis d’exclure que le chauffeur ait été sous l’influence d’alcool ou de stupéfiants« , écrit le premier procureur du canton du Valais, Olivier Elsig.
Cinq mois après les faits, le rapport d’autopsie avec analyses toxicologiques, les rapports d’accident et ceux sur le temps de repos des conducteurs ont donc été établis.
Il en ressort, entre autres, que le chauffeur souffrait d’une pathologie coronarienne qui « peut provoquer des troubles du rythme cardiaque, voire un infarctus. Cependant, il n’existe pas de preuve que cette pathologie ait été à l’origine d’un malaise qui expliquerait la perte de contrôle du véhicule par l’intéressé« , indique Olivier Elsig.
Les analyses toxicologiques ont en outre montré que le conducteur « prenait quotidiennement un médicament antidépresseur, d’où la présence dans son sang de paroxétine« , poursuit la justice suisse, en précisant dans la foulée « que la concentration mesurée se situe dans les normes d’une dose thérapeutique« .
Par ailleurs, le contrôle des temps de repos des chauffeurs a permis de déterminer que ceux-ci ont été respectés durant la semaine et les 30 heures précédant l’accident. « Seule une infraction a été constatée en la matière le 24 février 2012, commise par le conducteur du car qui travaillait, parallèlement à son activité de chauffeur professionnel, comme contrôleur dans une entreprise de transport. Son temps de repos était en principe respecté, mais à la limite de la légalité« , explique encore le ministère public suisse.
Selon ce dernier, enfin, « s’il se confirmait que la seule cause envisageable de l’accident est en lien avec le chauffeur décédé, un classement de la procédure pénale serait envisagé« .
La procédure se poursuit
Le ministère public suisse a ainsi sollicité le Centre universitaire romand de médecine légale « pour fournir, par l’intermédiaire d’un cardiologue, des précisions sur les conséquences possibles de la pathologie coronarienne détectée chez le chauffeur« .
Le centre de médecine légale a également « été mandaté pour déterminer si la concentration de paroxétine (antidépresseur) mesurée dans le sang du chauffeur avait pu influer sur son attention, provoquer des effets secondaires, voire des malaises, et si elle était compatible avec l’activité de chauffeur« , poursuit la justice.
Par ailleurs, le ministère public devrait être en possession, dans les prochains jours, de l’expertise des images des caméras de vidéosurveillance du tunnel, avec modélisation en 3D. « Selon les renseignements déjà communiqués par l’expert, ses conclusions confirmeront les autres mesures et expertises déjà effectuées« , assure à ce propos Olivier Elsig.
Une analyse des données rétroactives du téléphone portable du chauffeur et des renseignements complémentaires sur celui-ci (antécédents judiciaires, parcours et activités professionnelles) sont enfin attendues.
« S’il se confirmait que la seule cause envisageable de l’accident est en lien avec le chauffeur décédé, un classement de la procédure pénale serait alors envisagé« , indique enfin le premier procureur.
L’accident de Sierre a coûté la vie à 28 personnes, dont 22 enfants originaires des écoles de Lommel et Heverlee. Les victimes revenaient de classes de neige.
Belga
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