Le Valais est une des plus belles régions de Suisse, avec ses vignobles à perte de vue, ses sommets légendaires de plus de 4000 mètres, tels le Cervin ou le Wheissorn, mais aussi ses bisses, ses lacs et forêts. Nichée au milieu de cet environnement exceptionnel, la station de Crans Montana jouit d’une position enviable : juchée sur un haut plateau, elle domine la vallée et permet en même temps d’accéder à la haute montagne.
Ces considérations géographiques étant posées, on sent votre cerveau de rider tourner à plein régime. Oui, il est assez facile de rouler des singles situés au-dessus du domaine, tout autant que partir plein fer vers les villes en contrebas, dont Sierre, point de départ du funiculaire qui vous ramène à toute vitesse dans la station. Mais il y a également un bike park à disposition, avec des pistes plus roulantes et aériennes, ainsi que la piste de XC qui a défrayé la chronique à la fin du mois de juin, quand tous les meilleurs mondiaux se sont cassé les dents sur ce tracé hyper technique. On a oublié de vous dire que ce coin du Valais jouit d’un ensoleillement exceptionnel, soit plus de 300 jours par an. Et cela se voit, puisqu’on passe souvent dans des forêts tout droit sorties de régions méditerranéennes ! On vous laisse donc imaginer la vitesse à laquelle les trails peuvent sécher au printemps ou en automne, qui restent les deux meilleures saisons pour aller planter ses crampons dans la région, tout du moins en ce qui concerne l’enduro.
Crans Montana, côté bike park
Comme nous le disions un peu plus haut, la station de Crans Montana est desservie par un funiculaire tout neuf et ultra pratique, qui vous permet non seulement d’accéder au bike park, mais aussi de rouler quasi toute l’année les fabuleux singles enduro qui jalonnent le spot. Vous embarquez à Sierre, et parcourez un peu plus de 900 mètres de D+ en moins de 15 minutes, de quoi bien remplir vos journées, ou tout simplement claquer un run rapidos avant de reprendre le boulot.
On reviendra un peu plus tard sur les possibilités trail/enduro que l’on trouve dans le coin, car c’est clairement le très gros atout de Crans Montana. Notez toutefois qu’il existe aussi un bike park proprement dit, composé de trois pistes de DH : une bleue, une rouge et une noire, afin de satisfaire tout le monde. On n’a pas l’habitude d’en parler dans nos lignes, mais les amateurs de XC seront comblés également, avec un circuit sorti de terre ce printemps, qui a accueilli une épreuve de la coupe du monde fin juin, et qui n’a pas manqué de faire parler de lui. Pour avoir vu quelques sections de visu, notamment le fameux pierrier ou les bons raidards qui jalonnent le tracé, on peut vous assurer que vous pouvez rouler en bike de trail ou d’enduro sans vous ennuyer… Les parties descendantes sont superbes, et techniques avec ça.
« On a oublié de vous dire que ce coin du Valais jouit d’un ensoleillement exceptionnel, soit plus de 300 jours par an. »
Retour au Gravity ! Tout se passe au départ de Crans-Cry d’Er : la bleue, Merbé (du nom du restaurant d’altitude qui borde sa starting gate) est tracée en terrain ouvert sur le début, avec du flow, des mouvements de terrain type whoops (que vous pouvez prendre en double une fois que la vitesse est là). Vous enchaînez les longues courbes et relevés, le tout dans une pente très maîtrisée. Vous rentrez ensuite dans la forêt, mais le tracé reste égal, en mode toboggan, sans jamais aller chercher les racines. Un pur flow trail. La rouge (Mont-Lachaux) est conçue dans un esprit similaire, mais elle propose tout de suite plus de sauts, sous des formes plus variées, avec des tables step up, rupture de pente, petites doubles etc. Plus rythmée, elle offre également des passages un peu plus techniques, avec quelques rochers et racines disséminés çà et là. La noire Chetseron passe encore un level, avec cette fois beaucoup plus de passages techniques, notamment en forêt, de la pente et encore toute une multitude de jumps, de belles dimensions. Presque 500 mètres de D- sur trois kilomètres de long. Pour les kids, débutants et familles, Crans Montana a créé un parcours ludique, le Family Forest Loop, où l’on trouve 11 postes de maniabilité permettant d’apprendre les différentes techniques du VTT sans stress, au bord du Lac de la Moubra. Notez pour finir que Crans Montana met à disposition des riders un réseau de navettes gratuites, qui déposent devant les remontées mécaniques, la classe pour ceux qui, comme nous, ne sont pas fans de pédaler outre mesure.
Enduro, le morceau de choix du Valais
Lors de notre séjour en terre valaisanne, c’est Julien Paganelli, créateur de BikeVS, qui s’est occupé de notre cas. Né à Sierre (juste en dessous de Crans Montana, pour ceux du fond qui n’auraient pas suivi !), il connaît le coin comme sa poche. Séjours à la carte ou sur mesure, guiding à la journée, coaching, le bonhomme est multitâches ! Fort heureusement d’ailleurs, puisqu’à notre arrivée la météo avait fait des siennes : beaucoup de pluie, mais surtout beaucoup de neige en altitude. Impossible donc de monter haut et d’enquiller des runs de 2350 mètres de D-, mais pas de panique, le coin est vaste et les possibilités presque illimitées pour quelqu’un qui sait où il met les crampons. Et de ce côté-là, on peut dire qu’on n’a pas eu à se poser beaucoup de questions !
L’idée était donc de tester un séjour, soit quatre jours de riding enduro dans toute vallée, incluant de passer la frontière entre langue allemande et française, puisque le canton de Sierre se situe juste entre les deux. La vallée est entourée de vignes et de forêts (nous avons d’ailleurs posé nos crampons dans les deux !), ces dernières sont hyper vastes et offrent des réseaux des singles à perte de vue. Beaucoup de liaisons se font via les bisses, un réseau de tranchées ouvertes acheminant l’eau des glaciers vers la vallée. D’un point de vue historique, celles-ci sont d’une importance capitale, puisqu’elles permettent l’irrigation des cultures (euh, des vignes !) dans une région qui reçoit très peu de précipitations. Du point de vue purement riding, elles sont tout aussi importantes puisqu’elles permettent d’effectuer de plus ou moins longues liaisons assez ludiques entre les différents trails, le tout à la fraîche…
3450 de D-, 2750 de D+, 178 km : un séjour bien rempli
On ne va pas vous raconter par le menu nos quatre jours de ride, puisque c’était un séjour sur mesure et que les possibilités offertes par le Valais en la matière sont immenses. Si vous recherchez une offre qui vous convient, n’hésitez pas à jeter un oeil à nos encadrés. Mais on peut vous assurer que le riding dans le canton est exceptionnel, par la diversité des pistes, des terrains, des paysages… Vous allez rouler de tout, du roulant au plus cassant, en alpin ou pleine forêt, rapide ou bien plus technique, bref, il y en a pour tous les goûts. Dans les forêts, la terre de pin est littéralement jouissive et on joue beaucoup avec le relief, qui permet de prendre des doubles naturelles, d’aller drifter dans les talus ou de survoler les sections de racines. Nous avons aussi roulé une spéciale des EWS, bien défoncée quant à elle, mais aussi des singles à flanc de talus absolument parfait, où le grip et le flow n’avaient d’égal que le sourire béat fixé sur nos visages.
« Mais on peut vous assurer que le riding dans le canton est exceptionnel, par la diversité des pistes, des terrains, des paysages… »
Diversité de spots, de terrains, de conditions donc, mais aussi beaucoup d’à-côtés hyper agréables. Piquer une tête dans l’un des deux lacs de Géronde par exemple, traverser un suspendu de 134 mètres sur les bikes (le pont bouthanais du parc naturel Pfyn-Finges), passer dans un tunnel dans le noir total, avec roue avant démontée tellement c’est étroit, ou encore se poser pour une dégustation de vin dans une des nombreuses caves du coin. Crans Montana collectionne aussi les lacs, dans lesquels on peut se poser après une longue journée sur la selle. En parlant de se reposer, notez la station et le Valais en général regorgent d’hôtels bike friendly, top pour sécuriser son vélo, le laver ou encore faire de la petite mécanique.
Cette escapade du côté de Crans Montana, qui plus est au soleil alors qu’il faisait en France un temps de gueux, n’a pas manqué de faire mouche. Tout ce coin du canton est propice au vélo : infrastructures (remontées, transports), hôtels, possibilités de riding infinies, toutes plus intéressantes les unes que les autres, et dynamisme de la scène locale. Une destination d’exception qu’on recommande chaudement.
BikeVS
Tenue Julien Paganelli, qui l’a créée, BikeVS vous permettra de « profiter des trails comme les locaux le font » ainsi que son slogan l’annonce. Julien connaît tous les spots du coin, et peut arranger le séjour ou la journée que vous désirez, selon votre niveau et vos envies. Il vous fera également découvrir l’histoire du canton à travers les spots que vous traverserez, un vrai plaisir de découvrir le Valais en sa compagnie. En plus du guiding, vous pouvez demander des séances de coaching, des initiations à la descente ou des boucles en E-Bike. Amateur de bonnes choses, il pourra vous guider dans vos choix de restaurants ou de bars, bref, une vraie encyclopédie à lui tout seul !
PratiqueOuverture du bike park Tarifs S’y rendre Manger Dormir Boire un verre Guiding : Les gros singles |
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