Les auteurs de fausses alertes à la bombe risquent gros
Les jeunes auteurs n’ont pas toujours conscience des conséquences pénales de leurs actes. Un tribunal vaudois vient de serrer la vis.
Les alertes à la bombe obéissent-elles à un phénomène d’entraînement? Le cycle de 19 alertes enregistrées dans le canton de Vaud pour la seule année 2021, pourrait le laisser penser. Au vu des derniers épisodes, est-on à l’aube d’une nouvelle série? Cette semaine en effet, en l’espace de six jours, le Cycle d’orientation de Goubing, à Sierre, a fait les frais à deux reprises de ces mauvaises plaisanteries. Dans l’un des deux cas, l’auteur de la fausse menace, un garçon de 14 ans, a été identifié.
Alertes répétées
Cette mobilisation de forces de police et de démineurs, coup sur coup, fait écho à ce qu’a connu le Collège Louis-Michaud à Yverdon-les-Bains. Lundi dernier, une alerte a contraint les quelque 800 élèves à quitter leurs salles de classe. Aucun suspect n’a pour l’heure été identifié, comme ce fut le cas déjà le 5 juin, lorsque le même scénario s’était déjà produit dans le même établissement.
En novembre dernier, l’École professionnelle de Lausanne (EPSIC) avait été la cible d’un canular identique, quelques jours après que l’École internationale de Genève avait été contrainte d’évacuer ses deux sites de Genève et de Founex (VD). En novembre 2022, l’appel anonyme d’un enfant de 12 ans avait provoqué l’évacuation de la Migros de Morat (FR).
Inconscients
Les auteurs de ces fausses alertes, lorsqu’ils sont identifiés, sont en général des élèves, la plupart du temps mineurs. Les motifs, la plupart du temps inexistants. Blagues de potaches, à leurs yeux, dont ils ne soupçonnent pas la gravité. Parmi les principales conséquences, la mobilisation de forces, qui pendant ce temps font défaut ailleurs, les angoisses déclenchées chez les élèves, notamment les plus jeunes, et les coûts engendrés. Les deux interventions de Sierre, avec à chaque fois 60 policiers, pompiers et spécialistes, auront coûté 130’000 francs au total.
Comme le rappelle dans «Le Nouvelliste» Christian Varone, commandant de la police cantonale valaisanne, «les conséquences peuvent être lourdes pour l’auteur, sur le plan tant pénal que financier». L’ado interpellé fait l’objet d’une procédure du Tribunal des mineurs, qui tient compte de l’âge et de la personnalité encore en développement. Mais une partie des frais peut être facturée aux parents. Pour les adultes, la loi est claire: une fausse alerte à la bombe peut être passible de trois ans d’emprisonnement. Fin 2022, un jeune de 22 ans a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour une fausse alerte au Centre d’orientation et de formation professionnelles (COFOP), à Lausanne.
Peines fermes
Mais le sursis n’est pas la règle. C’est ce qu’ont découvert les quatre jeunes adultes (19 à 23 ans au moment des faits) condamnés cette semaine par le Tribunal de police de Lausanne, pour une fausse alerte en mars 2021 à l’École professionnelle et commerciale de Lausanne (EPCL). But du «jeu»: éviter un test…
Un des prévenus, qui a reconnu les faits, a bénéficié du sursis. Deux autres ont en revanche été condamnés à des peines fermes, 180 jours-amende, et un troisième à 210 jours-amende, assorties d’une amende immédiate de 90 francs. Un verdict rare pour des prévenus sans antécédents judiciaires, qui montre la détermination de la justice à siffler la fin de la récré.
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