Golf: L’Omega European Masters ne connaît pas la crise

Publié27. août 2024, 13:42

GolfL’Omega European Masters ne connaît pas la crise

Le tournoi de golf de Crans-sur-Sierre, comptant pour le circuit européen, pète la forme. Cette année encore, il y aura un gros plateau sur le Haut Plateau, du 5 au 8 septembre.

Robin Carrel Crans-Montana
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Le parcours Severiano Ballesteros a de beaux jours devant lui.

Le parcours Severiano Ballesteros a de beaux jours devant lui.

AFP

Le parcours Severiano Ballesteros a de beaux jours devant lui. Grâce aux Masters qui s’y déroulent chaque année, les trous sont modernisés, les greens sont bichonnés et les spectateurs peuvent y être de plus en plus confortablement installés pour voir les golfeurs y pratiquer leur métier une fois par année. En ce mois de septembre, ils pourront admirer les swings et les putts de l’habitué des lieux Miguel Angel Jimenez (34e participation), mais aussi du Suédois Sebastian Söderberg, du Britannique Matt Wallace, des jumeaux danois Nicolai et Ramsus Højgaard, ou encore du double vainqueur Matthew Fitzpatrick.

Chose rare dans le monde événementiel romand, voire suisse, l’Omega European Masters ne connaît pas la crise. Sa 77e édition se fait dans la quiétude, car le partenaire principal a un contrat à long terme, auquel s’ajoute une kyrielle d’autres sponsors plus ou moins intéressants financièrement, mais diablement importants à tous les niveaux. «Il y a plus de cent contrats de partenariat en tout, ça va de 4000 francs à… beaucoup plus», rigole Yves Mittaz, l’emblématique directeur du tournoi valaisan.

«La chance que nous avons ici, c’est que nous avons un projet que les gens apprécient.»

Yves Mittaz, directeur de l’European Masters

«Encore une fois, nous sommes des privilégiés, a-t-il expliqué mardi, dans un nouvel hôtel de la place. On a très bien travaillé, on a très bien vendu les billets (ndlr: les tickets en tribunes pour le dimanche sont déjà tous partis) et on a beaucoup de sponsors fidèles. La chance que nous avons ici, c’est que nous avons un projet que les gens apprécient. Le budget est couvert, il faut juste bien dépenser l’argent. Et c’est plus facile de le débourser que de le chercher…» Il a fallu aussi digérer, comme beaucoup, le passage de Credit Suisse à l’UBS, le deuxième plus important sponsor de ce Masters.

«Il y a un budget à couvrir à hauteur de 12 millions chaque année, continue Mittaz. Et sans sponsor principal… Dans le monde du golf et du circuit européen, peu de sociétés s’engagent aussi longtemps que notre partenaire titre. C’est un soulagement pour nous. Au début des discussions, au début du siècle, ce n’était pas si simple et, au bout du premier contrat, Omega avait décidé d’arrêter en 2005. Nous avons ensuite réussi à remettre ce partenariat sur les rails et un tel soutien, c’est exceptionnel. Le dernier contrat, on ne l’a même pas lu. On m’a juste montré où signer. Tout est basé sur la confiance.»

Parce que son tournoi, c’est un peu plus qu’une simple compétition golfique. Selon les propres mots de celui qui est à la tête de l’épreuve depuis 37 ans: «À la fin du compte, nous ne mettons pas en place simplement un tournoi de golf. C’est une vraie expérience à vivre. Mettez le No 1 mondial dans un club house en Suisse et peu de gens vont le reconnaître. Les gens viennent à Crans-Montana en premier lieu pour l’événement. C’est ça qui fait notre force, et c’est pour ça que ça marche. Ici, c’est un tournoi différent.»

Évoluer pour ne pas lasser

«Ce n’est désormais pas un parcours plus sélectif ou difficile, mais une mise à jour de celui-ci, détaille Pascal Schmalen, le patron du Golf-Club local et ancien joueur professionnel. Nous avons consulté un architecte et des joueurs du Tour européen. Pour un club comme nous, avoir un tournoi qui a investi plus de 20 millions de francs dans notre parcours, c’est inestimable. Si cette somme avait dû venir de nos membres, ça aurait été juste impossible. Faire ça pour un golf de montagne en plus, ce n’est pas banal et surtout pas évident.»

Comme un peu tout dans la vie, le tournoi de Crans-sur-Sierre est appelé à évoluer, sous peine de lasser. Les organisateurs valaisans ont bien compris le concept et ils se félicitent d’avoir très tôt investi dans les infrastructures de la compétition. Cette année, deux greens, sur les trous Nos 10 et 17, ont été transformés. Une nouvelle zone pour le public a d’ailleurs été aménagée sur ce dernier, afin d’«améliorer l’expérience client», comme on dit en 2024. «Il faut montrer aux partenaires qu’on avance, sinon les gens se lassent», a conclu le boss.

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