Les calculs loufoques de Donald Trump, une Blanche-Neige qui fait polémique et les ossements du bois de Finges

DECRYPTAGE – 61% de droits de douane, réaliste ou loufoque?

Pour déterminer les droits de douane annoncés mercredi, la Maison Blanche a fait un calcul relativement simple, appliqué de manière uniforme à tous les pays. Résultat, la Suisse est accusée de taxer à 61% les produits américains. Mais d’où vient ce chiffre et qu’en est-il en réalité?

D’après les données de l’Office fédéral des douanes, en 2023, la Suisse a importé pour presque 30 milliards de francs de biens venus des Etats-Unis. Et sur cette somme, elle a encaissé 24,5 millions de francs de droits de douane, soit 0,0825%. En résumé, sur 100 francs de produits américains, la Suisse ne prend même pas 10 centimes. Ce pourcentage est 600 fois moins élevé que les 61% avancés par Donald Trump.

Pour calculer les taxes, la Maison Blanche a divisé la balance commerciale (la différence entre importations et exportations) par la valeur des importations, sans prendre en compte les spécificités des liens commerciaux. Selon Cédric Dupont, professeur à l’IHEID, « ils ont pris l’excédent commercial de la Suisse avec les Etats-Unis (39 milliards) et l’ont divisé par la valeur des exportations suisses vers les Etats-Unis (64 milliards). » Résultat, 39 divisé par 64 fois 100 donnent environ 61%. « C’est du grand n’importe quoi », conclut l’expert.

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REPORTAGE – La cité de Sierre minée par le trafic de drogue

Alors que les infractions liées au trafic de drogue augmentent en Suisse, avec des implications quotidiennes pour les habitants des quartiers touchés, Mise au Point a passé plusieurs jours dans la cité « Aldrin » à Sierre, un projet d’habitations ambitieux des années 70 qui s’est peu à peu délabré et qui abrite aujourd’hui des trafics de drogue.

Fin 2023, après plusieurs mois d’enquête, un important réseau a été démantelé par la police, avec des saisies records, dont une demi-tonne de cannabis et quelques kilos de cocaïne, pour un butin estimé à quatre millions de francs. Une trentaine de jeunes ont été impliqués, dont un tiers de mineurs, le plus jeune ayant seulement treize ans.

Au-delà de l’insécurité, c’est essentiellement un sentiment d’abandon qui règne dans ce quartier, le plus dense de la ville, qui est souvent qualifié de ghetto délaissé. En 2022, une étude démographique menée par la HES Valais a révélé que 24% des jeunes Sierrois de moins de 20 ans y vivent. Et les activités manquent, il y a très peu d’aménagements publics, de cafés et d’autres lieux de rencontre permettant d’améliorer la cohésion sociale.

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SOCIETE – Des musiques toujours plus générées avec l’IA

Les plateformes de streaming sont de plus en plus envahies par des morceaux créés artificiellement. Ces « artistes fantômes » sont produits grâce à l’intelligence artificielle et profitent des systèmes de recommandation pour gagner en visibilité. Un constat alarmant pour l’industrie musicale suisse, qui craint une perte de revenus substantielle.

Selon la plateforme Deezer, 10% des nouveaux morceaux sont désormais produits par l’intelligence artificielle. Un chiffre qui risque d’augmenter avec l’amélioration des modèles génératifs, capables de composer une chanson en quelques secondes. « Il est très difficile de repérer une chanson créée par l’IA, surtout lorsqu’il n’y a pas de voix », explique Christian Wicky, musicien et codirecteur du label Irascible, dans le 19h30.

Certaines plateformes annoncent déployer des technologies pour détecter le contenu généré par IA. Pourtant, la présence de « faux artistes » grandit sur les playlists proposées par l’algorithme des plateformes comme Spotify. Pour s’endormir, se détendre ou se concentrer, ces chansons artificielles jouées en arrière-fond peuvent facilement atteindre le million d’écoutes.

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CINEMA – Blanche-Neige et les polémiques

Sorti en salle la semaine dernière, le film « Blanche-Neige » a suscité la controverse dès l’annonce de son casting il y a quatre ans. Le choix de Rachel Zegler pour incarner le rôle-titre ne plaît pas et les réactions racistes fusent: l’actrice d’origine colombienne ne serait pas assez blanche pour le rôle.

D’autres polémiques, notamment celle soulevée par l’acteur Peter Dinklage qui a finalement mené à l’utilisation d’images de synthèse et non de réels acteurs pour incarner les sept nains, ont aussi entaché la production du long-métrage. D’autres relèvent simplement que depuis quelques années, en dépit des déclarations d’intention progressistes, les remakes des classiques de Disney brillent rarement par leurs qualités filmiques et scénaristiques.

Pourtant, les contes et légendes sont régulièrement remis à jour au gré des adaptations. C’est même fondamentalement lié à la nature de ce genre littéraire, rappelle la philosophe Mariel Mazzocco dans Tout un monde. « Les contes sont transmis d’abord dans une dimension orale (…) Puis, au fil des siècles, les versions changent tout le temps selon le contexte socioculturel de l’époque », explique-t-elle. Avant d’être adaptés à l’écran, ces contes ont été écrits, repris, réécrits, mélangés, puis à nouveau réécrits.

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DECOUVERTE – La riche histoire des ossements du bois de Finges

A la frontière linguistique entre le Valais romand et le Haut-Valais, une équipe d’archéologues tente de déceler l’histoire des six squelettes découverts sur le site de Finges et de préciser les circonstances de leur mort. « Nous mesurons principalement l’os coxal, l’os du bassin qui est le plus différent entre un homme et une femme », explique l’anthropologue Isabella Generelli dans le 19h30.

Parmi les ossements découverts figurent ceux d’un homme âgé entre 30 et 50 ans lors de sa mort. « Nous avons retrouvé autour de lui plusieurs boutons. Nous pouvons ainsi dater son vêtement à peu près entre la fin du 18e et le début du 19e siècle, donc autour de la bataille qui a eu lieu au bois de Finges », détaille Anouk Bystritzsky, également anthropologue.

Selon l’archéologue cantonale valaisanne Caroline Brunetti, il est « vraiment très rare » de pouvoir lier des faits historiques et des découvertes archéologiques. « On ne va pas pouvoir comprendre toute la bataille à partir de six individus, mais [ces découvertes] vont nous apporter des éléments concernant leurs habits, leur âge, leur stature et le contexte », précise-t-elle. Et en cartographiant les positions des projectiles utilisés, il sera possible de reconstituer une partie des phases d’affrontement et savoir d’où ont tiré les différentes armées.

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RTSinfo