Lugano – Filippo Frizzi
Luca Gianinazzi se retrouve devant une belle opportunité, cette saison. La base est là, il lui faut maintenant faire progresser son HC Lugano pour rejouer à terme les premiers rôles du championnat. Ça n’est pas passé si loin, la saison dernière, en ne capitulant qu’au septième match des quarts de finale à Fribourg. Les enseignements ont été tirés pour une organisation qui n’a plus atteint le stade des demi-finales depuis la saison 2017/18.
Les Tessinois n’ont disputé qu’un seul match à ce jour, un succès 5-2 face au HC Sierre. Dès demain contre Zurich, puis face à Innsbruck (AUT), puis Davos, Ajoie et Kloten, il va enchaîner les des rencontres qui permettront d’en voir un peu plus sur son réel potentiel. «Enfin!», ne manque pas de souffler Gianinazzi: «L’été, sans le hockey, c’est toujours long. On a commencé par notre préparation athlétique, on a fait les tests avant de retrouver la glace et on est très contents avec les résultats produits par les joueurs. On est certains qu’ils sont en forme, donc on a une bonne base pour commencer notre saison.»
Il y a un certain fil rouge pour arriver jusqu’au premier match de championnat, le 17 septembre à Zoug…
Certain qu’il y a un plan pour arriver au championnat. La période de préparation est assez longue: six semaines. On a le temps pour bien travailler, on est en train de poser les bases de notre jeu. Cette préparation, avec zéro point en jeu, nous permet de nous améliorer, de faire des pas en avant comme équipe.
L’équipe a changé. Il y a maintenant, par exemple, une politique différente avec les gardiens puisque ce sont deux cerbères à passeport suisse qui défendront les filets. Ça permettra d’avoir en permanence six joueurs de champ…
Oui, mais c’est surtout le garant d’une certaine stabilité. Avec deux portiers suisses, ça me permettra de ne pas changer constamment le line-up offensif et de modifier mes duos ou trios. Le but désormais, c’est de trouver une bonne stabilité dans les lignes et de la garder le plus longtemps possible.
Défensivement, les arrivées de Dahlström ou Aebischer, ça compte…
C’est une stratégie un peu différente. L’année passée on avait pris un étranger en arrière pour le powerplay, pour le côté offensif du jeu. Cette année, Dählström est clairement un défenseur-défensif. On est contents de l’avoir avec nous, il a beaucoup d’expérience, il connait exactement son rôle. On pensait avoir besoin d’un joueur comme lui surtout pour le boxplay, sur les situations de jeu défensives à cinq contre cinq. Pour Aebischer, nous pensons que c’est un des meilleurs défenseurs de son âge et qu’il a encore un gros potentiel d’amélioration. Il peut devenir un top-top-top défenseur en Suisse.
Avec six joueurs de champ étrangers, vous avez gagné du poids aussi en expérience avec les anciens confirmés comme Carr et Joly mais aussi l’arrivée de Sekac ou Zohorna. On a l’impression qu’ils ont le même langage sur la glace…
Comme entraîneur, tu te fais des images de ce que ça peut donner sur la glace. Après tu dois trouver la bonne chimie entre les lignes. L’évaluation que nous avions faites après la saison, c’était que nous étions un peu légers pour les playoffs. Ça peut en tout cas faire la différence. On l’a vu au septième match à Fribourg. On a donc «grandi» un peu l’équipe. Il est clair que Radim (Zohorna) et Jiri (Sekac) amènent physiquement quelque chose.
Radim Zohorna, la grande découverte de la saison, avec quel profil?
Zohorna est un centre très grand (198 cm), apte à protéger le puck. Pour sa taille, il a un très bon patinage. Il est intéressant offensivement et responsable défensivement. Il a beaucoup joué en NHL dans un rôle plutôt défensif, il l’a très bien fait, et en AHL il a été plus offensif.
Enfin, vous avez pu conserver Calvin Thürkauf…
La Suisse, ce n’est pas la meilleure ligue du monde, donc il est normal que les joueurs qui sont ici ont le rêve, le but, d’aller en NHL. Pour Calvin, c’était une possibilité concrète. Il n’a peut-être pas reçu les offres qu’il désirait. A l’arrivée, je suis content de toujours l’avoir avec nous! En même temps, je veux le pousser le plus possible pour s’améliorer et il aura peut-être un jour cette chance de partir là-bas.
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