La police valaisanne a annoncé avoir arrêté une trentaine de personnes liées à un trafic de drogue à Sierre, dans le cadre d’une enquête entamée au printemps 2023. Les trafiquants auraient notamment vendu des quantités record de cannabis.
Le réseau est soupçonné d’avoir écoulé au moins une demi-tonne de haschich et plus de deux kilos de cocaïne. Ces volumes, inédits en Valais, ont généré des revenus à la revente de plus de 4 millions de francs pour le haschich et de près de 175’000 francs pour la cocaïne, ont fait savoir le Ministère public et la police cantonale.
Parmi les personnes arrêtées figurent des mineurs, parfois simples guetteurs, mais aussi transporteurs, voire revendeurs.
Des actes de violence physique
Le réseau s’approvisionnait essentiellement en Suisse romande, selon la police, dont les investigations ont aussi révélé une montée en puissance des actes de violence physique, notamment pour le recouvrement de dettes. Les prévenus risquent plusieurs années de prison. Les étrangers encourent, en plus, une expulsion judiciaire.
« Dans cette affaire, la violence était omniprésente. On parle de brigandage, d’extorsion, de lésions corporelles au moyen d’objets dangereux: des infractions que l’on considère comme graves », a expliqué Maria Locher, capitaine responsable du groupe judiciaire du Valais Central, mardi dans La Matinale. « Dans cette organisation, la pression qui était mise par les commanditaires était permanente », a-t-elle ajouté.
>> Les explications de Cédric Jordan dans le 12h45 :
Un trafic inspiré des modèles français
« Le Valais n’est pas devenu une plaque tournante de la drogue. Mais comme on a d’excellents contacts avec nos homologues français, on constate que ces organisations bien structurées, avec des rôles bien déterminés pour chacun des membres de l’organisation, tend à remonter le Rhône. Ces bandes organisées s’inspirent véritablement de ces modèles », a indiqué Christian Varone, commandant de la police valaisanne.
>> Ecouter dans Forum l’interview du commandant de la police cantonale valaisanne Christian Varone :
« Ce qui est inquiétant, c’est que vous avez des individus qui sont prêts à agir de manière violente. Et ça, c’est quelque chose que l’on ne connaissait pas auparavant », poursuit-il. L’objectif pour la police cantonale est de casser cette spirale avant que les bandes ne s’installent et ainsi éviter une lutte de territoire.
>> Ecouter le sujet du 12h30 :
Davantage de moyens
Si cette opération a permis de démanteler ce vaste réseau, cela ne signifie pas pour autant que le problème est réglé. « Nous savons que nous n’allons pas stopper le trafic de la drogue avec cette action. Nous nous attendons à ce que celui-ci perdure », admet Christian Varone.
La police renforcera donc sa présence sur le terrain et mènera d’autres actions de ce type. « Nous allons poursuivre nos efforts avec le Ministère public et étendre nos actions sur l’ensemble du territoire cantonal avec la même détermination », promet le commandant de la police cantonale valaisanne.
Celle-ci nécessite cependant d’un plus grand soutien, estime-t-il. « Nous allons demander des moyens, parce qu’aujourd’hui, si vous voulez être efficace, il ne suffit plus d’avoir des gendarmes, des enquêteurs sur le terrain, mais il nous faut encore des moyens dans le domaine de la cybercriminalité ou dans le domaine des sanctions financières », affirme-t-il.
>> L’interview de Yanis Callandret, chef de la police judiciaire fédérale, dans le 19h30 :
Sujets radio et TV: Emilien Verdon et Cédric Jordan
Adaptation web : Guillaume Massonnet
Cet écrit a été rendu du mieux possible. Au cas où vous projetez de présenter des renseignements complémentaires à cet article sur le sujet « Sierre Suisse » vous pouvez écrire aux contacts affichés sur ce site. sierre.net vous présente de lire cet article autour du sujet « Sierre Suisse ». sierre.net est une plateforme d’information qui réunit de multiples informations publiés sur le web dont le domaine principal est « Sierre Suisse ». Connectez-vous sur notre site sierre.net et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être informé des prochaines communications.