Les luttes entre fans sont mal gérées par le foot suisse, montre une étude

En 2019, Heinz Lindner, gardien de Grasshopper, quittait le terrain au Stade du Tourbillon après l’atterrissage de feux d’artifice lancés par des supporters zurichois.

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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Deux supporters de Grasshopper jugés cette semaine à Lausanne, des Sédunois cagoulé qui déboulent sur le terrain à Genève cet été… Les débordements s’enchainent en marge de rencontres de foot suisse. Une récente étude est sans équivoque: la branche ne sait pas gérer ses hooligans.

La répression n’a pas d’effet pour éviter les débordements. Une équipe de scientifiques de l’Université de Berne a été mandatée par les départements cantonaux de justice et police pour analyser les matches de foot joués entre 2015 et 2019. Ils ont étudié le concordat sur le hooliganisme et estimé qu’il n’avait pas d’impact positif.

Une saison à 2 milllions

Qui dit possibles bagarres dit évidemment sécurité. Et ça n’est pas gratuit. Lausanne et Yverdon accueilleront une soixantaine de matches d’ici à mai prochain. Chaque partie à domicile coûte 25’000 francs à la collectivité, estime Vassilis Venizelos, conseiller d’État vaudois chargé de la Sécurité, interrogé par «24 heures».

Une saison en Super League coûte entre 1,5 et 2 millions de francs par an, révèle le quotidien. À chaque rencontre, le nombre de policiers dépend du risque, et varie entre 30 et plus de 200.

Jusqu’à 100’000 francs par match pour la sécurité

À Genève, un match de Super League coûte aux contribuables 100’000 francs. Une somme qui varie aussi en fonction de l’adversaire et du risque de débordements. Pour les 18 matches de Super League de la saison 2023-2023, le bout du Léman estime le coût de 1,8 à 2 millions de francs.

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À Genève, 25% de cette somme est à la charge de Servette FC, seul club présent en Super League. Dans le canton de Vaud, lors de la saison 2022-2023, les clubs n’avaient allongé que 10% du coût sécuritaire. Une part qui pourrait augmenter avec les «nombreux et nouveaux» enjeux liés aux abus de certains fans.

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Dialogue et prévention

En Angleterre, certains hooligans identifiés peuvent être obligés de se rendre au poste de police à l’heure d’un match. Une méthode qui marche très bien là-bas, mais qui reste marginale en Suisse. Chez nous, près de 1017 supporters sont fichés. Un tiers fait l’objet de mesures, comme celle précitée, ou une interdiction de stade ou de périmètre.

L’étude l’indique, la prévention est plus efficace à long terme. Le dialogue entre clubs et supporters aussi. L’impact des sanctions généralisées, lui, est limité.

Même si elles devenaient plus sévères, les mesures répressives n’empêcheraient pas les débordements. Pour le patron de la ligue, Claudius Schäfer, cité par «24 heures», «il suffit d’une vingtaine d’énergumènes, souvent très jeunes, qui dépassent les limites pour s’affirmer, et tous les efforts entrepris sont perdus».

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