En Suisse, la ministre de la Défense en passe d’être élue présidente

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Viola Amherd, la première femme ministre de la Défense de Suisse, présidera la Confédération helvétique en 2024 et elle a placé mercredi son mandat sous le signe du compromis et du dialogue.

Deux mots d’ordre qui ont aussi guidé le parlement, quand il a confirmé les équilibres politiques au sein du gouvernement fédéral, qui ne voit arriver qu’un nouveau ministre.

Viola Amherd, qui succèdera à Alain Berset, a filé la métaphore, en comparant la collaboration et le dialogue qu’elle appelle de ses voeux à une spécialité de son canton d’origine : la fondue moitié gruyère, moitié vacherin.

« Elle illustre pourquoi il est avantageux de s’écouter les uns les autres : cela fonctionne très bien lorsque le frais et le crémeux sont mélangés. Et on trempe tous nos fourchettes dans le même caquelon », a-t-elle lancé devant le parlement.

Avocate et notaire, Viola Amherd, 61 ans, a commencé sa carrière politique dans les années 1990 dans son canton, le Valais, et est considérée comme la ministre qui travaille le mieux, selon un sondage publié cet été par le premier groupe de presse de Suisse Tamedia.

Inconnue du grand public avant son arrivée au gouvernement, cette célibataire revendiquée a hérité en 2019 du ministère de la Défense, un poste qu’elle ne convoitait guère.

Ukraine, UE

Sur fond de guerre en Ukraine Mme Amherd n’a pas caché sa volonté d’intensifier la coopération internationale militaire et de se rapprocher de l’OTAN.

Un souhait qui ne plaît pas au premier parti du pays, la droite radicale UDC, tenante farouche de la tradition de neutralité de la Suisse.

Elle s’est dite convaincue « qu’une bonne coopération (avec l’UE) est essentielle pour la Suisse ». Le temps presse avant le renouvellement de la Commission européenne en juin 2024. Mais, le scepticisme de l’UDC et des syndicats complique un rapprochement avec Bruxelles.

Mme Amherd a essuyé quelques polémiques, comme le choix de l’avion de combat américain F35 – au grand dam de Paris – et « fait montre d’une capacité à passer entre les gouttes et à retomber sur ses pattes », note le quotidien Le Temps.

La fonction présidentielle est largement honorifique, la collégialité et le compromis étant caractéristiques du gouvernement fédéral suisse.

Apprenti agriculteur

Seul nouvel arrivant au sein du Conseil fédéral, fort de sept membres, le socialiste Beat Jans, 59 ans, élu après trois tours de scrutin.

Apprenti agriculteur, l’élu du canton de Bâle-Ville, à la frontière de la France et de l’Allemagne, a ensuite décroché un diplôme en sciences de l’environnement à la prestigieuse École polytechnique fédérale de Zurich.

« Je vous promets de faire de mon mieux, avec toute mon énergie et mes convictions », a-t-il dit après son élection.

Il remplace le ministre socialiste Alain Berset, qui a décidé il y a quelques mois de ne pas se représenter.

Tous les autres Conseillers fédéraux – Viola Amherd (Le Centre), Elisabeth Baume-Schneider (PS), Ignazio Cassis (PLR), Karin Keller-Sutter (PLR), Guy Parmelin (UDC) et Albert Rösti (UDC)- ont été reconduits.

Mme Keller-Sutter a été élue vice-présidente. A la tête du ministère des Finances, elle a piloté le rachat de Credit Suisse par UBS.

Les sept ministres vont pouvoir choisir leur portefeuille en fonction de leur ancienneté au gouvernement.

En Suisse, les quatre premiers partis – UDC (Union démocratique du centre, droite radicale), parti socialiste (PS), PLR (parti des libéraux radicaux), et Le Centre – se partagent les sept portefeuilles ministériels, selon le système dit de la « formule magique »: 2-2-2-1.

Salaire et avantages

Les conseillers fédéraux gagnent environ 470.000 francs bruts par an, soit près de 500.000 euros, rapporte l’agence Keystone-ATS.

Un conseiller fédéral a droit à deux véhicules et, Suisse oblige, chaque conseiller a droit à un abonnement de train en 1ère classe et un abonnement pour les remontées mécaniques.

Alain Berset recevra une rente annuelle à vie correspondant à la moitié de la rémunération comme ministre.

Mais un conseiller à la retraite ne doit pas gagner plus que les collègues en fonction, sinon il doit rétrocéder à la Confédération ce qu’il gagne de plus qu’un conseiller fédéral en place.

13/12/2023 16:46:21 – 
        Berne (AFP) – 
        © 2023 AFP

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