Malgré des mauvais résultats, « Cremo n’est pas à vendre », assure son directeur

, Malgré des mauvais résultats, « Cremo n’est pas à vendre », assure son directeur

Alors que Cremo accumule les déficits, le deuxième plus grand transformateur de lait en Suisse poursuit son programme de transformation. Invité dans La Matinale de la RTS, son directeur assure que l’entreprise « n’est pas à vendre ».

Le programme de transformation intitulé CAP 2027 vise à pérenniser le groupe laitier fribourgeois en le faisant revenir dans les chiffres noirs dès l’an prochain. Cremo cumule en effet les pertes depuis 2016. Celles-ci s’élevaient à 21,5 millions de francs en 2022, avec 30% des fonds propres perdus.

>> Relire: A Fribourg, le colosse Cremo vacille et lance son programme de transformation

« J’aimerais être très clair à ce sujet: Cremo n’est pas à vendre », assure toutefois Ralph Perroud dans La Matinale. Le directeur général souligne le « savoir-faire extraordinaire » et les « marques et produits de qualité » de l’entreprise, qui possède « un gros potentiel d’économies et d’amélioration ». « Donc nous avons les ingrédients pour réussir à redresser la barre », affirme-t-il.

Selon Ralph Perroud, ces mauvais résultats s’expliquent notamment par l’augmentation du prix des matières premières et du lait en particulier, ainsi que par la hausse des coûts de l’énergie. « Vous pouvez imaginer qu’un outil industriel comme Cremo est un grand consommateur d’énergie », affirme Ralph Perroud, citant comme exemple leurs caves d’affinage climatisées « très énergivores ». En 2022, la facture d’électricité a en effet atteint environ 20 millions de francs, ce qui représente « 3 à 4% du chiffre d’affaires », précise-t-il.

Plan de restructuration

L’objectif du CAP 2027 consiste à réaliser des économies d’au moins 23 millions de francs en trois ans. Pour y parvenir, Cremo table sur une révision de son assortiment. Une nouvelle ligne de produits pourrait être introduite afin de répondre à la demande, tandis que d’autres pourraient être supprimées. « Sur un portefeuille de 700 produits, nous remarquons que 200 produits font à peine 1% du chiffre d’affaires », explique Ralph Perroud. « Donc un nettoyage doit être fait ».

Cremo envisage également d’externaliser une partie de son secteur des transports. Un appel d’offres a été lancé dans ce but en octobre dernier. Ralph Perroud précise que cette décision est motivée par le besoin de renouvellement « dans les trois ans à venir » de sa flotte de véhicules, ce qui représenterait un investissement « entre 6 et 14 millions » de francs selon les modèles choisis. « Aujourd’hui, le travail de Cremo c’est d’acheter, de transformer et de valoriser du lait, pas forcément de faire les transports pour ces produits », indique le directeur.

En revanche, de nouvelles fermetures de sites de production ne sont pas prévues. Après la cessation des activités à Steffisburg (BE) en 2021, à Lucens (VD) en 2022 et à Lyss (BE) en 2023, il reste trois usines, à savoir Villars-sur-Glâne (FR), Le Mont-sur-Lausanne (VD) et Sierre (VS). « Ces sites sont des sites stratégiques, donc il n’a pas de fermeture en vue », affirme Ralph Perroud.

>> Relire: Cremo ferme son site de Lucens et devrait licencier une dizaine de personnes

Le directeur du groupe laitier fribourgeois reste optimiste et espère pouvoir fêter « en grande pompe » le centenaire de Cremo en 2027.

Propos recueillis par Pietro Bugnon

Adaptation web: Emilie Délétroz

Cet écrit a été rendu du mieux possible. Au cas où vous projetez de présenter des renseignements complémentaires à cet article sur le sujet « Sierre Suisse » vous pouvez écrire aux contacts affichés sur ce site. sierre.net vous présente de lire cet article autour du sujet « Sierre Suisse ». sierre.net est une plateforme d’information qui réunit de multiples informations publiés sur le web dont le domaine principal est « Sierre Suisse ». Connectez-vous sur notre site sierre.net et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être informé des prochaines communications.