SUÈDE – La presse ne veut pas des “Suisses” au championnat du monde

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Quelques jours après sa victoire dans le cadre des Swiss Hockey Games, l’équipe de Suède attise toujours les passions au pays. À peine le tournoi terminé que quelques voix s’élevaient déjà contre une Tre-Kronor qui n’avait «aucun avenir dans une telle formation». Pointés du doigt, notamment, les sélectionnés en provenance des clubs suisses. Le plus virulent étant le journaliste du quotidien Aftonbladet, Mats Wennerholm, qui réclame pour le prochain championnat du monde une sélection uniquement formée de joueurs de NHL: «Moins il y aura de “Suisses” dans la Tre-Kronor, mieux ce sera».

Le journaliste suédois met effectivement le doigt sur un problème qui se pose à tout sélectionneur qui a un problème de riche: trop de joueurs de bon niveau, disséminés dans plusieurs championnats, dont la NHL. Mais pas tous disponibles au mois de mai. C’est le cas pour la Suède, puissance européenne s’il en est, mais qui tarde à refléter sa qualité au niveau des distinctions. Ses dernières médailles d’or remontent à 2017 et 2018, sous la houlette de Rikard Grönborg. Depuis, elle n’a pas dépassé les quarts de finale. La pire humiliation a eu lieu en 2021, lorsqu’elle a raté la phase à élimination directe.

Au printemps dernier, la petite Lettonie a éliminé la sélection en quart de finale. En conséquence, la Suède n’est que sixième au classement mondial, derrière la Suisse et la République tchèque. Wennerholm se supporte pas l’idée non plus de voir l’Allemagne occuper la cinquième place planétaire: «Si l’on considère les joueurs disponibles, cela ne devrait pas être possible. L’Allemagne compte moins de joueurs en NHL que la Suède n’a de gardiens de but».

La Suède compte au total 86 joueurs de NHL, contre sept pour l’Allemagne, dix pour la Suisse. Si les circonstances (à savoir une non-qualification pour les playoffs – sont favorables, tous devraient participer au championnat du monde. Dans la même configuration, suffisamment de joueurs suédois évoluant outre-Atlantique pourraient rejoindre la Tre-Kronor. D’où l’argument de Wennerholm: ne plus faire appel, désormais, qu’à des joueurs de NHL et tant pis pour les “Européens”.

La dernière fois que la Suède est devenue championne du monde, elle était composée quasi-exclusivement d’éléments de NHL. Après la médaille d’or de 2018, la Suède était classée deuxième au monde après le Canada. Depuis, c’est la dégringolade. Le débat n’est pas près d’être clos…

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