Yves Sarault a perdu son poste d’entraîneur-chef avec le HC Sierre, dans la Ligue de Suisse, mercredi matin. Et pour remplacer le Dieppois, l’organisation s’est tournée vers un visage tout aussi connu au Nouveau-Brunswick, soit Mario Pouliot.
Sarault, 51 ans, en était à sa deuxième campagne à la barre du HC Sierre. Une série de cinq défaites consécutives l’ont mené à sa perte. L’organisation lui a annoncé qu’il était limogé après le revers de mardi soir contre le HEC de Winterhur.
Pouliot, qui a dirigé le Titan d’Acadie-Bathurst de 2014 à 2018, avait mené l’équipe aux conquêtes de la coupe du Président et de la coupe Memorial lors de sa dernière saison avec l’équipe.
Un an plus tard, il avait répété le même exploit avec les Huskies de Rouyn-Noranda, où il cumulait aussi les fonctions de directeur général.
Pouliot, 60 ans, en sera donc à une première expérience en Europe.
«Je suis super excité, affirme Pouliot, qui s’est toutefois dit désolé pour Sarault. Ça va non seulement être ma première expérience en Europe, mais c’est la première fois que j’aurai l’opportunité de diriger des hommes. Il était temps à 60 ans.»
Avec le HC Sierre, Pouliot aura également l’occasion de diriger le conjoint de sa fille Janika, Éric Castonguay.
«C’est sûr que la possibilité de me rapprocher de ma fille et de mes trois petits-fils, qui sont âgés respectivement de 9, 6 et 2 ans, m’a tout de suite interpellé. Éric, ça fait aussi très longtemps que je le connais. J’étais son entraîneur dans le midget AAA.»
«Je connais déjà un peu le niveau de jeu parce que je suis venu passer un mois ici, il y a deux ans, pour rendre visite à ma fille et aux enfants. J’ai eu l’occasion de voir quelques parties. J’étais même là quand ils ont honoré Derek Cormier. Derek, c’est quelqu’un de très connu à Sierre. Il y a joué longtemps», raconte Pouliot.
Évidemment, l’ancien pilote du Titan a dû démissionner de son poste d’entraîneur-chef des Pontiacs de Bonnyville, dans la puissante Ligue junior A de l’Alberta, où il était en poste depuis deux saisons. Pouliot avait une clause dans son contrat qui lui permettait de quitter n’importe quand, en autant que ce soit pour se joindre à un club professionnel.
«C’est arrivé très vite. J’ai dirigé mon dernier match mardi soir et mercredi j’ai eu l’appel. Nous aurons un premier match samedi contre Zurich. La saison régulière est presque déjà terminée (il reste huit matchs au calendrier) et c’est très serré pour les dernières places en séries. J’ai hâte de commencer», confie Pouliot, dont le pacte avec le HC Sierre l’assure également de son poste pour la prochaine saison.
Étrangement, c’est la quatrième fois que le HC Sierre embauche un entraîneur-chef d’origine québécoise qui a des liens avec le Nouveau-Brunswick.
En 1993-1994, Dino Masanotti, le premier pilote dans l’histoire du Titan d’Acadie-Bathurst, n’avait que 31 ans quand il est devenu l’entraîneur-chef du HC Sierre.
Robert Mongrain, après plusieurs saisons à la direction des Aigles Bleus de l’Université de Moncton, s’est retrouvé à son tour à la tête de l’équipe de Sierre pour la saison 2009-2010 et au début de la campagne suivante. Mongrain n’en était d’ailleurs pas à sa première expérience à Sierre puisqu’il y a évolué comme joueur de 1989 à 1991.
Yves Sarault, qui habite à Dieppe depuis de nombreuses années et qui a aussi évolué comme joueur à Fredericton et à Saint-Jean dans la Ligue américaine, était en poste à Sierre depuis l’automne 2022.
Sarault a poliment refusé notre demande d’entrevue.
Outre Robert Mongrain et Derek Cormier, plusieurs autres visages bien connus des amateurs de hockey du Nouveau-Brunswick ont évolué pour la formation de Sierre.
On y retrouve, entre autres, l’actuel directeur général et entraîneur-chef du Drakkar de Baie-Comeau Jean-François Grégoire, que les gens d’ici ont d’abord découvert avec les Aigles Bleus au milieu des années 1990, puis comme entraîneur adjoint chez le Titan en 2014-2015.
Notons aussi plusieurs anciens porte-couleurs de l’Express de Fredericton, Richard David, Jere Gillis et Yves Héroux, ainsi que deux ex-membres des Canadiens de Fredericton, Steve Larouche et Paul DiPietro.
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