(Keystone-ATS) La culture et le château Mercier ne feront bientôt plus qu’un. Le conseil d’Etat valaisan a en effet décidé de renforcer ce pôle culturel en en faisant une maison d’artistes. La concrétisation de ce projet encore en réflexion est prévue d’ici 2026.
L’Etat du Valais a hérité du Château Mercier en 1990, des mains de la famille Jean-Jacques Mercier-de Molin, homme d’affaires et mécène vaudois. Le canton, via la Fondation Château Mercier, a dû gérer l’utilisation, la mise en valeur et la conservation de ce bâtiment classé d’importance nationale par la Confédération.
Mais le 31 décembre 2020, les charges liées à la donation sont devenues caduques, “permettant à l’Etat du Valais de décider librement de l’avenir du château”, indique cette semaine le canton dans un communiqué. Depuis, un groupe de travail constitué de représentants de la Ville de Sierre, de la famille Mercier et de l’Etat, a évalué cinq variantes: vente du château, donation avec charges, mise en location d’un restaurant, affectation en lieu de réception et de séminaires de l’Etat et renforcement du rôle culturel et de rencontres.
Artistes émergents
C’est cette dernière option qui a été retenue. “Notre idée est de faire du château notamment un lieu de résidence pour artistes émergents suisses ou étrangers”, indique à Keystone-ATS Alain Dubois, chef du service valaisan de la culture.
“Les artistes pourraient y travailler sur un projet spécifique, développer leur carrière tout en échangeant avec les artistes professionnels déjà en résidence à la Villa Ruffieux et s’insérer dans un réseau culturel régional et international. Mais ce ne sont encore que des hypothèses de travail”, précise-t-il.
Certains locaux du château ou des annexes pourraient servir à la création, dans les limites des contraintes d’un bâtiment classé. “Nous pouvons aussi imaginer des synergies avec des lieux culturels déjà existants dans la région”, note Alain Dubois.
Ouvert au public
Le Château Mercier continuera à accueillir divers événements, comme les Rencontres Orient-Occident ou Plume & Pellicule, mais aussi des manifestations privées et des séminaires d’entreprise. L’Etat continuera également à y organiser des réceptions et séminaires.
Le site, en particulier ses jardins, restera ouvert au public et assurera aussi une mission d’intégration sociale, indique le canton. “Nous souhaitons mieux connecter le château à la cité, encourager la population régionale à y venir régulièrement et à participer aux diverses manifestations culturelles”, souligne Alain Dubois.
Travaux prévus
“La gestion des activités culturelles sera confiée à une fondation qui ne sera plus présidée par la chancelière d’Etat, mais par le service de la culture”, précise Stéphane Theytaz, vice-chancelier. En ce qui concerne les modalités de la gestion de la partie hôtelière, “elles doivent encore faire l’objet d’une analyse complémentaire”.
Pour l’heure, le canton, qui reste donc propriétaire du bâtiment, prévoit d’importants travaux, notamment sur l’imposante toiture qui donne des signes de faiblesse et a dû être bâchée. Trouver des tuiles similaires pour ce monument classé n’a pas été une mince affaire. Selon le vice-chancelier, les travaux ne démarreront pas cette année.
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