Par Philippe Ducarroz
C’est aujourd’hui que Patrick Fischer devrait annoncer sa slélection en vue du prochain mondial. Sans aucun doute une des équipes les plus difficiles à former humainement parlant. Rarement autant de joueurs ayant été aussi loin dans la préparation risquent d’être renvoyés à la maison à l’heure du dessert. Parce que de nombreux joueurs suisses méritent leur place après les camps d’entraînement, parce que des éléments provenant des deux finalistes – qui n’ont pas encore été évalués en sélection depuis belle lurette – retrouveront fatalement leur place et parce que la main d’oeuvre provenant de NHL est de qualité.
De NHL justement, cela vous garantira-t-il une place au mondial? Si Fischer veut continuer le rajeunissement de son équipe (après avoir remercié les largement trentenaires Moser, Diaz, Hollenstein), il prendra avec lui Sandro Aeschlimann, Joren van Pottelberghe, voire Connor Hughes sur sa forme actuelle et/ou Akira Schmid devant les fliets. On peut difficilement imaginer Leonardo Genoni et Reto Berra faire ensemble leurs adieux internationaux. On misera donc sur la sélection des deux vétérans et d’un jeune. Le choix devrait se faire entre Hughes et Schmid pour le 3e poste.
Défensivement parlant, il y a des joueurs qui sont intouchables. L’arrivée confirmée de Roman Josi, ainsi que les présences de Jonas Siegenthaler et Dean Kukan semblent évidentes. Sur la base des playoffs, on ne comprendrait pas qu’Andrea Glauser ne soit pas sélectionné. Il reste donc potentiellement quatre places: Romain Loeffel devrait en occuper une, Lukas Frick et Fabian Heldner sont des candidats potentiellement crédibles. On complète par Dominic Egli? Resteraient alors fort démunis Michael Fora et Tobias Geisser. Même s’il lui est fidèle, et toujours sur la base des playoffs, on aurait de la peine à admettre la sélection de Christian Marti. On sent néanmoins que Fischer hésite entre ce dernier et Heldner.
À voir les possibilités qui s’offrent aussi désormais au sélectionneur national sur le plan offensif, la sélection d’Andres Ambuehl serait moyennement justifiable. De notre côté nous ne le retenons pas. Les NHL’ers Nico Hischier, Nino Niederreiter et Philipp Kurashev sont indispensables. Ensuite il y a ceux qui ont animé l’attaque helvétique durant la préparation, mais qui ne faisaient pas partie des finalistes: Gaëtan Haas, Calvin Thürkauf, Dario Simion, Sven Senteler, Fabrice Herzog et Tristan Scherwey apparaissent en pole position au vu de la large gamme de compétences qu’ils offrent. Il nous manquerait trois noms à prendre parmi les finalistes, à savoir l’indispensable Sven Andrighetto, Damien Riat et Ken Jäger. Cela laisserait alors sur le carreau des hommes comme Christoph Bertschy, Tyler Moy, Mike Künzle, Thierry Bader et… Andres Ambuehl.
Telle serait notre sélection, encore facilitée par les absences regrettées de Denis Malgin (blessé), Yannick Weber (blessé), Kevin Fiala (raisons familiales) et JJ Moser (contrat). Fischer va devoir clairement montrer dans sa sélection, surtout encore après le succès d’hier contre la Tchéquie, qu’il formera bel et bien son équipe en fonction de la qualité et la forme actuelles du joueur et non pas en fonction du renom ou de l’âge.
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