Le Valais va investir plus de cinq millions pour l’intégration

, Le Valais va investir plus de cinq millions pour l’intégration

Depuis le début de la saison, le LHC collabore avec le HCV Martigny. Un moyen d’aider certains joueurs dans leur développement. Nous sommes partis à la rencontre des deux clubs pour évoquer les enjeux et les défis de ce partenariat.

Signer un contrat dans un club de National League, pour ensuite jouer en 2e division, en Swiss League, ça peut paraître de prime abord dévalorisant. Mais le principe d’un partenariat entre deux clubs évoluant dans différentes ligues, c’est au contraire de valoriser les joueurs. Le HCV Martigny, néo-promu en Swiss League, permet de donner du temps de glace aux jeunes joueurs lausannois.

Cette saison, le club valaisan a accueilli quatre Lions: Kevin Pasche (20 ans), Benjamin Bougro (20 ans), Matthias Mémeteau (23 ans), Nicolas Perrenoud (20 ans). « Entre le niveau U20 et la National League, le saut est énorme, explique John Fust, directeur sportif du LHC. C’est donc important qu’ils puissent avoir cette expérience en Swiss League ».

Cette collaboration permet aussi aux Lions qui ont subi une blessure de se remettre dans le bain avant de revenir avec le LHC. Ça a été le cas de Ronalds Kenins et Michael Hügli. Alors, lorsque l’on aborde la question de cette collaboration entre Lausanne et Martigny avec John Fust, le directeur sportif du LHC pointe d’emblée son utilité.

Pourquoi Martigny? Depuis Lausanne, les joueurs sont à environ une heure du club valaisan. Le choix était donc stratégique sur le plan géographique. Mais ce n’est pas la seule raison. Le statut de néo-promu du club valaisan a aussi été un critère.

À cela s’ajoute des arguments techniques. « On peut fournir des compétences par rapport au staff. On a un coach des gardiens par exemple, ce qui n’est pas le cas de tous les clubs de Swiss League, détaille Daniele Marghitola, directeur sportif du HCV Martigny. On a aussi un coach skills. Donc on a essayé de mettre en place un système qui soit profitable du côté des clubs partenaires qui nous donnent des joueurs. »

Le casse-tête de la gestion de l’effectif

Avoir des joueurs qui peuvent transiter entre deux équipes est bénéfique pour le LHC, on l’a compris. Pour le club partenaire de Swiss League, le gros avantage est de pouvoir bénéficier de joueurs d’un niveau proche de l’élite. Mais cela ajoute aussi une pression supplémentaire au niveau de la gestion de l’effectif.

Du côté martignerain, cette collaboration est donc autant une bonne chose qu’un inconvénient.

Voir des joueurs de National League débarquer à la patinoire du Forum d’Octodure et participer à leur formation, c’est aussi une jolie vitrine et un beau coup de projecteur sur Martigny. Pour Daniele Marghitola, cela a eu un impact positif sur l’image du club.

Et les joueurs dans tout ça?

Outre la question numéraire de l’effectif, il y a le côté humain. Les joueurs prêtés à Martigny doivent s’intégrer dans deux vestiaires. Une tâche qui n’a pas été compliquée pour Benjamin Bougro: « C’est deux équipes où c’est très bon enfant, ça rigole, c’est vraiment la bonne ambiance où t’as envie d’être dans le vestiaire, décrit le jeune attaquant de 20 ans. Donc je pense qu’à ce niveau-là j’ai eu de la chance, la chance d’être bien accueilli. Tu viens au vestiaire et t’es content d’être là parce que tu sais que tu vas passer un bon moment ».

Et cette bonne entente dans le le vestiaire est essentielle dans cette situation. Les joueurs lausannois prêtés en Valais doivent en effet gérer le fait d’être potentiellement appelé pour jouer avec le LHC. Mais aussi le fait de ne pas être appelé ou de voir ses coéquipiers, à l’image de Benjamin Bougro ou Kevin Pasche, être appelés. Alors, pour le staff, faut-il aussi canaliser parfois une certaine frustration chez les joueurs?

Benjamin Bougro, justement, n’a pas eu trop de soucis à gérer la situation cette saison.

Sentiment un peu différent du côté du gardien Kevin Pasche.

Kevin Pasche, c’est justement la belle histoire de cette collaboration entre Lausanne et Martigny. Le gardien de 20 ans a commencé la saison en Valais, parce que, « le plan, c’était qu’il joue la majorité du temps à Martigny cette saison », se rappelle John Fust. Mais la blessure de Connor Hughes le 22 octobre a prématurément rapatrié Pasche à Lausanne. Le Vaudois partageait alors la cage avec le Letton Ivars Punennovs.

Le portier a pu faire ses preuves et à montré d’excellentes performances: il affiche un taux d’arrêt de 92,25% sur 16 matchs. Le retour de Connor Hughes au jeu a vu le LHC tourner avec trois gardiens pendant quelques temps. Et puis la décision est tombée le 26 janvier: le club s’est séparé du gardien letton, Hughes et Pasche sont les deux gardiens titulaires. Une fierté pour le HCV Martigny.

Il est ainsi devenu une sorte de locomotive, d’exemple à suivre. Kevin Pasche en est conscient, mais, malgré son jeune âge, il garde les pieds sur terre.

Le gardien affiche désormais 13 matchs à Martigny et 16 à Lausanne à son compteur. Il nous explique ce que lui a apporté cette vie entre deux clubs.

Et s’il ne fallait retenir qu’une chose de son apprentissage à Martigny?

Le HCV Martigny joue ce vendredi son dernier match de la saison régulière face à Bellinzone. On saura à l’issue de cette dernière journée de championnat de Swiss League si les Valaisans participeront aux playoffs. Le LHC de son côté doit encore disputer 9 matchs avant le début des pré-playoffs et des playoffs. Sauf dégringolade inattendue, les lausannois devraient participer aux séries éliminatoires. L’occasion peut-être de voir des Lions valaisans débarquer à la Vaudoise Aréna.

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