«On voulait la Suisse pour la qualité de ses vins»
L’assemblée générale de Great Wine Capitals s’est tenue à Lausanne toute la semaine.

La Bordelaise Catherine Leparmentier Dayot a aimé troquer son sauvignon contre notre chasselas.
Patrick Martin
On a chanté cocorico en 2018, lorsque Lausanne est entrée dans le club très select (douze membres*) des Capitales des grands vignobles (Great Wine Capitals). Toute la semaine, c’était enfin son tour d’accueillir la rencontre annuelle de ce réseau mondial. Nous avons rencontré Catherine Leparmentier Dayot, secrétaire générale de GWC.
Lausanne est la plus petite des douze villes de GWC. Pourquoi l’avoir choisie?
Nous voulions avoir la Suisse, pour la qualité de ses vins. Lausanne remplissait les critères de sélection: la ville, malgré sa taille, dispose des infrastructures pour développer un tourisme vitivinicole et d’affaires et répond aux impératifs de durabilité qui nous importent. En plus, elle est propriétaire de vignes; c’est la seule des douze! Mais il a fallu faire un peu de pédagogie pour expliquer tout ça, tant les vins suisses s’exportent peu et ne sont pas connus. C’est d’ailleurs un des enjeux pour le pays.
La proximité du site de Lavaux, inscrit à l’Unesco, a-t-elle eu un impact?
Bien sûr que ça a joué! À Bordeaux, nous sommes passés de 2 à 7 millions de visiteurs en quelques années grâce à une telle inscription. La reconnaissance internationale est importante pour un pays producteur.
«Un de vos grands avantages, c’est la taille humaine. Elle est propice à l’œnotourisme.»
L’échange de bonnes pratiques est au centre de GWC. Qu’y a-t-il à apprendre de Lausanne?
Un de vos grands avantages, c’est la taille humaine. Elle est propice à l’œnotourisme. Car l’expérience est au centre. Vous avez des pépites! Nous gardons des souvenirs émus de notre parcours dans les vignes mercredi à bord d’un petit train, malgré la pluie et le froid. L’accueil est essentiel: on trouvera facilement un vin moins bon si le vigneron n’est pas sympa… Et puis, vous avez, comme à Napa Valley où la majorité des visiteurs vient de Californie, une clientèle de proximité. À Bordeaux, on s’est rendu compte de son importance avec la crise du Covid. À une époque où le bilan carbone du tourisme est un réel enjeu, c’est une force.
Nous avons peu de grandes structures dans la région, est-ce un problème?
Non, il faut autant des domaines petits et grands que des maisons du vin, qui jouent un rôle efficace d’offices du tourisme vitivinicoles. Il faut des offres adaptées à différentes clientèles. Des vins à 12 euros ne vont pas avec une offre de chambres d’hôte de luxe, mais avec un gîte, oui. L’idée, à la fin, c’est quand même de vendre du vin!
*Les douze membres du réseau des Capitales de grands vignobles: San Francisco-Napa Valley (USA), Valparaiso (Chili), Mendoza (Argentine), Bilbao-Rioja (Espagne), Porto (Portugal), Bordeaux (France), Vérone (Italie), Mainz-Rheinessen (Allemagne), Le Cap (Afrique du Sud), Adélaïde (Australie), Hawke’s Bay (Nouvelle-Zélande), Lausanne (Suisse).
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